Les acouphènes sont-ils héréditaires ?

« Les acouphènes bilatéraux ont une influence génétique plus prononcée chez les hommes »

On estime que 10 à 15% de la population française souffre d'acouphènes, définis par «la perception du son en l'absence de son externe».

Selon la Hearing Health Foundation, environ 90% des cas d'acouphènes sont associés à une presbyacousie ou à une perte d'audition soudaine.

Il est désormais acquis par les nombreuses études scientifiques sur ce sujet que les acouphènes, même s'ils affectent les oreilles, proviennent du cerveau.

Certains Chercheurs pensent que cela est principalement lié à une perte auditive liée à l'âge (presbyacousie) ainsi qu'à une exposition prolongée à un bruit excessivement fort.
D'autres études ciblent l'acouphène en tant que symptôme d'hyperactivité anormale dans le cortex auditif du cerveau.

Une nouvelle étude scientifique démontre que certaines formes d'acouphènes (sonnerie persistante ou bourdonnement dans les oreilles) peuvent être héréditaires.
Les hommes, plus particulièrement pourraient être davantage enclins à éprouver des acouphènes bilatéraux en raison de leur génétique, selon une étude menée par des chercheurs de Karolinska Institut et du réseau de recherche européen TINNET.

Les chercheurs de cette étude se sont basés sur les données du rescencement suédois afin d'étudier la prévalence d'acouphènes bilatéraux, ou acouphènes dans les deux oreilles, et tenter de déterminer
si cet état était héréditaire.

"Ce résultat est surprenant et inattendu, car il montre que, contrairement à la perception conventionnelle des acouphènes régie par des facteurs environnementaux, l'influence génétique des acouphènes
bilatéraux est plus prononcée chez les hommes", déclare Christopher R. Cederroth du Service Physiologie et Pharmacologie de l'Institut Karolinska, selon un communiqué de presse.

Les chercheurs espèrent maintenant que l’étude conduira à davantage d’études génétiques et à une meilleure compréhension moléculaire de sa génération, ainsi qu’à une sensibilisation accrue de ce phénomène de santé publique.