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Bruit : sensibilité, sensation et perception auditive

Le  bruit  est  un  phénomène  physique  omniprésent  de notre  environnement  quotidien,  perçu aussi bien dans l’habitat, lors des déplacements, au  poste  de travail ou pendant les activités de loisir.

Son  impact négatif sur la qualité de vie et la santé d’une large part de la population a été établi à de nombreuses reprises : gêne, troubles du sommeil, sécrétion d’hormones du stress, hypertension et  maladies cardiovasculaires (World Health Organization 2009 ; World Health Organization 2011 ; Afsse 2004).

Le  son  provient  de  la  vibration  d’un  objet  matériel  dans  un  milieu.

Chaque  molécule  en contact  avec  cette  source  acoustique  vibre  à  son  tour.  Cette  vibration  est  ensuite transmise  aux molécules  voisines,  de  proche en  proche.  Chaque  molécule  oscillant  sur  place,  il  n’y  a  pas d’entraînement  de  matière,  il  s’agit  donc  d’une  onde,  qualifiée alors  d’onde  acoustique.

Les  ondes acoustiques  peuvent  se  propager  dans  tous  les  milieux  matériels : l’air,  l’eau, la  terre  (séisme, vibrations dues  aux  trains,  métro...),  le  béton,  l’acier... mais  ne  se  propagent  pas  dans  le  vide (Fischetti, 2001).

Les ondes sonores sont des ondes acoustiques qui ont la particularité d’être capables de provoquer, chez l’homme, une sensation auditive (Gelis, 2002).

Il n’y a pas de distinction physique entre les notions de son et de bruit.

La notion de bruit est cependant associée à une connotation désagréable, une sensation correspondant à  une variation aléatoire  de  la  pression  acoustique  (Fischetti,  2001).  Selon  (Gelis,  2002),  « tout
son  devient  un  bruit lorsqu’il  engendre  une  sensation  gênante,  ou  lorsqu’il  est  nocif  pour  le système  auditif».

Certains acousticiens réservent l’appellation bruit à une vibration aléatoire (Fischetti, 2001).

Bruit

Un  son  se  caractérise  par  son  niveau,  sa fréquence,  sa  durée.
Le  niveau  peut  s’exprimer  en termes d’intensité, de pression ou de puissance.

L’intensité que l’oreille humaine peut percevoir varie entre 10 (-12) W/m² et 1 w/m².
En terme de pression, le seuil d’audition, appelé aussi pression acoustique de  référence, c’est-à-dire  le  son le  plus  faible  que  l’oreille  humaine  est  capable  de  percevoir  est  de 2.10-5Pa à 1000 Hz.

Le seuil de douleur, ou seuil maximal que l’oreille est capable de recevoir avant détérioration est de 20 Pa. Il y a donc un rapport de un million entre leson audible le plus faible et le son  le  plus  fort  que  l’oreille  est  capable  de  supporter.
En  raison  de  cette  large  étendue de la plage audible, l’unité couramment utilisée pour caractériser le  niveau sonore est le décibel (dB).

C’est  une unité sans dimension basée sur le rapport entre la grandeur sonore mesurée et la grandeur de référence, selon une échelle logarithmique.

L’oreille humaine n’a pas la même sensibilité pour toutes les fréquences :

deux sons peuvent avoir  le  même  niveau  global  en  dB,  mais  être  perçus  comme  étant  différents. Des  courbes  d’égale sensation  sonore  (courbes  isosoniques)  ont  été  déterminées  dès  1930  par  Flechter  et  Munson.

Un son de 70 dB à 1 000 Hz parait aussi élevé qu’un son de 75 dB à 10 000Hz.

Le champ auditif humain délimite les sons qui peuvent être perçus par l’oreille humaine entre le seuil de perception et le seuil de douleur pour chacune des fréquences.

Sensibilité, Sensation et Perception auditive


La  psychoacoustique  est  une  discipline  qui  s’intéresse  à  la  compréhension  des  mécanismes impliqués dans la production des sensations auditives.

Cette approche vise à étudier le lien qui existe entre  les propriétés physiques  d’un son (fréquence  fondamentale,  énergie,  spectre,  etc.)  et  la manière dont l’oreille humaine perçoit ce son : hauteur, sonie, rugosité, etc. (Kergomard et al., 2010).

La  sensibilité  auditive  dépend  de  la  fréquence, maximale  entre  2  000  Hz  et  4 000 Hz,  elle diminue  considérablement  aux  basses  fréquences.

Des paramètres  individuels  (âge,  sexe,  facultés d’audition, déficience auditive) influencent également la sensibilité.

La  sensation  auditive  est  définie  comme  « un  évènement  psychique  élémentaire  résultant  du traitement de l’information dans le système nerveux central à la suite de la stimulation d’un organe des sens »  (Gelis,  2002).

La  sensation  de  niveau  sonore  ne  dépend  pas  seulement  du  niveau  en  décibels, mais aussi de la fréquence et du type de son (intermittent, continu, etc.).  

La  perception,  quant  à  elle,  serait  un « ensemble  de  mécanismes  et  de  processus  par  lequel l’organisme  prend  connaissance  du  monde  et  de  son  environnement  sur  la  base  des  informations élaborées par  les  sens ».

La  perception  représente  donc  un stade plus  avancé  que la  sensation  (Gelis, 2002). Perception auditive et perception de l’espace sont très liées.

bruit et fatigue

Impacts sanitaires du bruit

Les  effets  de  l’exposition  au  bruit  en  matière  de santé ont fait l’objet d’un grand nombre d’études,  s’intéressant dans un premier temps aux troubles auditifs (affectant directement l’appareil auditif),  puis  plus  récemment  aux  effets  extra-auditifs  et  aux  effets  subjectifs.


Les  principales conséquences du bruit sur la santé sont décrites en détail dans le rapport rédigé par l’Agence française de  sécurité  sanitaire environnementale  (Afsse).

La fatigue auditive, la déficience auditive et les acouphènes sont les conséquences directes du bruit sur l’appareil auditif.

Elles  peuvent survenir en cas d’exposition chronique ou aigüe. La fatigue auditive se caractérise par une  diminution temporaire de  la sensibilité  auditive,  encore  appelée élévation  du  seuil  de  l’audition.

Elle  survient  immédiatement  après  l’exposition  sonore.  En  cas  de stimulation prolongée, répétée et à des niveaux intenses, ou en cas de traumatisme aigu, la fatigue peut évoluer  vers  une  déficience  auditive,  irréversible.

La  déficience  auditive est  cliniquement  définie comme une  atténuation de  la sensation d’intensité  pouvant  aller jusqu’à  une  absence  quasi-complète de sensation (surdité  profonde) (Gelis,  2002).

Fatigue et déficience auditives sont  évaluées  par audiométrie,  par  comparaison  avec les  courbes  audiométriques  d’une  population  de  référence.

La perturbation de la communication audio-verbale et l’absence d’informations sur l’environnement  sont les inconvénients  majeurs   de   la   déficience   auditive.

Les acouphènes sont les résultats d’une activité aberrante d’un ou plusieurs sites du système auditif et qui est interprétée par les centres supérieurs comme un bruit.

Le  système  auditif  peut  dysfonctionner  à  différents  niveaux :

Oreille  moyenne,  Oreille  interne, Système nerveux.

Les  surdités  peuvent  être classées  en  fonction  de  leur  gravité  (légère,moyenne, sévère, profonde) ou encore en fonction de leur étiologie (origine pathologique, traumatique, prise de médicaments  ototoxiques,  presbyacousie).

Plusieurs  étiologies  peuvent  être  à  l’origine  de  déficience auditive : surdité toxique liée à l’absorption  de  médicaments  ototoxiques,  presbyacousie  résultant  du vieillissement,  hérédité...

La  surdité  traumatique  survient  en  cas  de  surexposition  au  bruit.

Même si les dommages auditifs peuvent varier en fonction de la fragilité cochléaire des sujets, mais également en fonction des caractéristiques du signal (fréquence, pureté, intensité, durée,  émergence),  il  existe  un  seuil  en  dessous  duquel  aucune  fatigue  n’apparait.

Le seuil de danger au-delà duquel des dommages peuvent survenir est estimé à 85 dB (niveau moyen sur une journée  de  travail de  huit heures), mais le  niveau moyen  d’exposition est jugé  préoccupant à partir  de  80  dB  sur  huit  heures.

Ainsi,  au-delà  de  85  dB,  tout  son  est  susceptible  d’altérer l’oreille  interne  (quelque  soit la  qualité  du  son  et  le  plaisir  que  l’on  éprouve  à  son  écoute),  le  risque auditif  croissant avec  la  quantité  d’énergie  reçue  (niveau,  durée  d’exposition).

La dégradation de l’appareil auditif ne semble donc apparaitre que pour des intensités élevées et dans des circonstances  limitées :

milieu   professionnel  (industrie,  agriculture,  travaux publics,  armée, transports...), écoute de  musique  (fréquentation  répétée  de  concerts  et  discothèques, utilisation prolongée  de  baladeurs...)  et  pratique  de  certains  loisirs  (sports  mécaniques,  tir...)  ou circonstances accidentelles  (explosion,  attentat...).

Si  l’exposition  aux  niveaux  sonores  rencontrés  dans  l’environnement,  en  milieu  urbain notamment,  n’est  pas  suffisamment  élevée  pour  altérer  le  système  auditif,  elle  n’est pour  autant  pas sans  conséquences  sur  l’organisme  humain.

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