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Les acouphéniques ont un cerveau émotionnel différent des autres.

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Acouphènes et émotions

Lieu d’intégration des émotions, le cerveau émotionnel ou système limbique (hypothalamus, amygdale, cortex frontal, préfrontal et cingulaire) modèle nos comportements et associe souvent l’émotion à un évènement stressant, donnant parfois à ce dernier une connotation émotionnelle négative et aversive.

Les patients atteints de sifflements persistants dans les oreilles, mieux connus sous le nom d’acouphènes, possèdent des processus cérébraux de gestion des émotions différents des personnes ayant une audition normale, rapportent des chercheurs dans la revue Brain Research.

Chez le patient acouphénique, le système limbique, primitif, inconscient et connecté au corps ne permet plus de se concentrer sur autre chose, générant des réactions psychologiques et physiques de stress et de douleurs.

Fatima Husain, Professeur en Sciences de la parole et de l’ouïe à l’Université de l’Illinois, a publié des travaux récents sur le lien entre les acouphènes et les émotions et s’appuient sur des études antérieures montrant que les acouphènes sont associés à une augmentation du stress, de l’anxiété, de l’irritabilité et à des états de dépression, autant de conditions affiliés aux systèmes de traitement émotionnels du cerveau.

«Évidemment, quand vous entendez des bruits irritants constamment, que vous ne pouvez pas contrôler, cela peut affecter votre état émotionnel».

“Lorsque j’ai regardé le travail expérimental effectué sur les acouphènes et le traitement des émotions, en particulier les études d’imagerie cérébrale, peu de recherches ont été publiées.

” Elle décide donc d’utiliser les analyses fonctionnelles du cerveau par imagerie par résonance magnétique (IRM) pour mieux comprendre comment les acouphènes affectent la capacité du cerveau à traiter les émotions.

Ces analyses, basées sur la circulation des flux sanguins dans les différentes régions cérébrales, montrent les zones actives en réponse à une stimulation.

Trois groupes de participants ont été étudiés: les personnes atteintes de pertes auditives d’intensité légère à modérée associées à des acouphènes légers;

celles présentant une perte auditive légère à modérée sans acouphènes;

et un groupe contrôle de gens d’âge comparable sans pertes auditives ni acouphènes.

Chaque personne a été placée dans une machine d’IRM fonctionnelle et exposée à un ensemble standardisé de sons qualifiés d’agréable, désagréable ou émotionnellement neutre (par exemple, un rire de bébé, un cri de femme et l’ouverture d’une bouteille d’eau).

Les participants appuyaient sur un bouton pour classer chaque son dans la catégorie agréable, désagréable ou neutre.

Les sujets acouphéniques et les normo-entendants répondent plus rapidement aux sons induisant des émotions qu’aux sons neutres, alors que les patients ayant une perte auditive ont un temps de réponse similaire à chaque catégorie de son.

Dans l’ensemble, les temps de réaction du groupe des acouphéniques étaient plus lents que ceux des personnes ayant une audition normale.

L’activité dans l’amygdale, une région du cerveau associée aux processus de transformation émotionnelle, était plus faible chez les groupes acouphène et perte auditive que chez les personnes ayant une audition normale.

Les patients acouphéniques ont également montré une activité plus intense dans deux autres régions du cerveau associées à l’émotion, la parahippocampe et l’insula.

Ces résultats ont étonné le professeur Husain.

“La première hypothèse était que, puisque les gens souffrant d’acouphènes entendent constamment des stimuli désagréables, ils auraient un niveau encore plus élevé d’activité au niveau de l’amygdale en réponse à des sons irritants, mais ce n’est pas le cas, ceci était moindre”, dit-elle.

“Parce qu’ils ont dû s’adapter à ces sons, une certaine plasticité cérébrale s’est produite.

Ils ont dû réduire l’activité de l’amygdale et la rediriger vers d’autres parties du cerveau, car, physiologiquement, l’amygdale ne peut pas être active en permanence à cause de ces bruits dérangeants.

“ En raison du nombre considérable de personnes qui souffrent d’acouphènes, le Professeur Husain espère que dans de futures recherches son groupe de travail sera en mesure d’apporter de véritables solutions cliniques pour améliorer la qualité de vie de patients en vraie souffrance.

“C’est une question de communication et de qualité de vie», dit-elle.

” Audiologistes et cliniciens sont conscients que les acouphènes affectent les aspects émotionnels; nous voulons savoir comment obtenir de meilleures réponses dans le domaine clinique. »

Que ce soit en recherche ou sur le terrain face aux patients, la prise en compte des émotions et du stress apparaît comme un élément fondamental pour espérer vaincre cette pathologie.

Pour cette raison, il est extrêmement important pour les personnes souffrant d’acouphènes de trouver des moyens pour se détendre, gérer leurs émotions et minimiser leurs symptômes (exercice physique, sophrologie…).

Le recours à des médecines alternatives et complémentaires dans le traitement de toutes ces perturbations émotionnelles s’avère très efficace.

Parmi celles-ci, l’utilisation des plantes médicinales et des suppléments nutritionnels suscitent un grand intérêt.

En effet, de par leur innocuité, les compléments alimentaires riches en nutriments essentiels offrent une solution « santé » naturelle à long terme pour lutter contre les acouphènes, améliorer le quotidien et lutter contre stress, anxiété et dépression.

Retrouvez un dossier thématique complet sur les acouphènes et nos solutions phytonutrionnelles innovantes, Serenyl et Coenzyl, sur le site institutionnel des Laboratoires BIORL :

www.biorl.fr

Jake R. Carpenter-Thompson, Kwaku Akrofi, Sara A. Schmidt, Florin Dolcos, Fatima T. Husain. Alterations of the emotional processing system may underlie preserved rapid reaction time in tinnitus. Brain Research, 2014; 1567: 28 DOI: 10.1016/j.brainres.2014.04.024

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