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Notre immunité aussi a besoin de sommeil !

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En Science du sommeil, on admet communément  que sommeil et immunité sont intimement liés :

la maladie génère très souvent une augmentation de la quantité de sommeil et un manque de sommeil rend  l’organisme plus fragile et vulnérable aux infections.

Le lien entre sommeil et immunité et les facteurs sous-jacents à cette étroite relation font l’objet de nombreuses recherches et les progrès considérables réalisés en immunologie et sur l’étude du sommeil nous permettent aujourd’hui d’aller plus loin dans leur compréhension.

Différentes études épidémiologiques objectivent ainsi qu’une une mauvaise qualité de sommeil augmenterait la vulnérabilité aux infections.

L’idée de base est qu’une des fonctions du sommeil serait d’aider le système immunitaire à fonctionner et à se régénérer.

Le sommeil en quelques mots…

Tout au long de notre vie, nous passons inlassablement du stade d’éveil à celui du sommeil.

De manière simplifiée, ce cycle continuel éveil-sommeil serait assuré par un équilibre très fin entre des interactions inhibitrices réciproques entre les systèmes d’éveil et le système de sommeil.

En d’autres termes, pour rester éveillé, les mécanismes du sommeil sont bloqués, et vice versa.

Ainsi, l’hypothèse actuelle est que la phase d’endormissement serait régulée sous l’action de plusieurs facteurs étroitement liés :

-          une diminution volontaire de tous les stimuli sensoriels excitant les systèmes d’éveil (entrée visuelle, auditive, gustative…), associée à l’arrêt de l’action excitatrice exercée sur les systèmes d’éveil, et inhibitrice sur le système de sommeil des neurones de l’horloge circadienne localisés dans l’hypothalamus, ainsi que l’accumulation progressive au cours de l’éveil de substances hypnogènes, contribuerait au passage en mode sommeil.

De manière logique, la diminution progressive au cours du sommeil des concentrations de substances hypnogènes et la reprise de l’activité des neurones hypothalamiques provoqueraient  le réveil en fin de nuit.

Pourquoi dormons-nous ?

Malgré des avancées scientifiques importantes  en sciences de la vie, les fonctions du sommeil restent encore mal connues.

Les théories de l’évolution ont cherché à étudier comment le sommeil s'est construit à travers l'évolution :

Pour toutes les espèces vivantes, le sommeil représente un coût, les rendant plus vulnérables aux prédateurs ou à toutes formes de danger.

Cependant, si l'évolution a conservé le sommeil, très largement répandu, l'organisme doit donc en tirer des bénéfices substantiels.

La privation de sommeil est habituellement accompagnée de conséquences néfastes pour la santé, prouvant que cette mise au repos permet sans doute de conserver son énergie à d'autres fonctions".

Chez l'homme le sommeil est une nécessité maximisant les fonctions d’apprentissage, la mémorisation ou encore  la réparation du système nerveux.

Alternativement, il existe de plus en plus de preuves que le sommeil est essentiel au système immunitaire, permettant ainsi aux organismes d'allouer plus d'énergie à leur immunité.

Pour fonctionner correctement, le système immunitaire nécessite une part importante de notre réserve énergétique quotidien.

Un moyen efficace d'allouer plus d'énergie au système immunitaire est de placer toutes les autres fonctions en mode repos, c'est-à-dire de les mettre en veille.

Des preuves expérimentales

Conformément à cette hypothèse, les études expérimentales confirment que la privation de sommeil est liée à une vulnérabilité accrue aux infections et que la durée du sommeil augmente habituellement chez les individus malades, accélérant considérablement leur rétablissement.

Une étude inter espèces récente sur les mammifères soutient également la théorie immunitaire du sommeil :

plus les organismes dorment, mieux leur système immunitaire fonctionne et moins il est vulnérable aux microbes et parasites.

Cette hypothèse d'immunité pour le rôle du sommeil doit encore être explorée.

Au niveau cellulaire, la privation de sommeil entraîne des modifications quantitatives et qualitatives des globules blancs ou leucocytes.

Chez l’homme, il existe des exemples cliniques des effets d’une privation de sommeil sur l’immunité :

la vaccination contre la grippe ou l’hépatite A est moins efficace au niveau de la production d’anticorps spécifiques chez des sujets privés de sommeil.

Un sommeil de qualité pour éviter d’être malade

Voici quelques conseils pour avoir une bonne  hygiène de sommeil :

-          Des horaires réguliers de sommeil

-          Évitez de faire des siestes

-          Ne restez pas dans votre lit si vous n’arrivez pas à vous endormir

-          Ne regardez pas l’heure dans la nuit, c’est scientifiquement prouvé !

-          Ne consommez pas trop de stimulants dans la journée

-          L’atmosphère de votre chambre doit favoriser le sommeil

-          Les loisirs et les activités physiques favorisent le sommeil

-          Une bonne hygiène alimentaire

Une bonne hygiène de sommeil contribue donc  à optimiser vos défenses naturelles et à préserver votre Capital Santé !

Bibliographie Almeida CM. Et al. (2016). Sleep, immunity and shift workers: A review. Sleep Science. Berticat C. (2016). Excessive daytime sleepiness and antipathogen drug consumption in the elderly: a test of the immune theory of sleep. Scientific Reports.

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